Pompiers : Leur passion ? Notre sécurité !

Avec Cyril, 47 ans, adjudant-chef chez les pompiers de Firminy.

C’est quoi, être pompier ?

« Être pompier ce n’est pas seulement éteindre des feux, c’est se soucier des autres avant soi. C’est un travail et un esprit d’équipe très développé. C’est une maîtrise de soi importante et c’est surtout une passion », nous explique Cyril.

Il existe trois types de pompiers. Les pompiers militaires travaillent à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris ou au bataillon des marins-pompiers de Marseille. Les pompiers professionnels sont des fonctionnaires territoriaux rattachés à des SDIS (services départementaux d’incendie et de secours) et les pompiers volontaires remplissent leurs missions tout en exerçant leur propre métier en parallèle.

Le mode de vie des pompiers professionnels et celui des militaires sont voisins (casernement, hiérarchie, grades…). Les pompiers volontaires, de leur côté, doivent organiser leur vie afin de pouvoir se libérer immédiatement en cas d’alerte. Ils participent aux entraînements et aux tours de garde.

Comment êtes-vous devenu pompier ?

« Je suis passé par l’armée, où j’ai eu la chance de faire la rencontre d’un Major qui a changé ma vie, et m’a motivé à rejoindre les brigades des pompiers ». Auparavant, Cyril avait passé un Bac ES (l’ancien baccalauréat section Économique et social), puis entamé un BTS qui n’as pas abouti. Il s’est alors engagé dans l’armée avant de devenir pompier volontaire puis pompier professionnel. 

Les tests d’entrée, ça se passe comment ?

« Le test écrit porte sur la lecture, les mathématiques, les sciences et la compréhension de la sécurité. Puis un test physique (avec des charges moins lourdes pour les femmes) évalue votre condition physique et vos capacités aérobiques et anaérobiques. Enfin, il faut passer une entrevue orale, pour prouver vos qualités au travail (communication, empathie, motivation, travail en équipe)« , explique Cyril. Il faut par ailleurs détenir un diplôme de niveau 3 (BEP, CAP…) et avoir la nationalité française ou être ressortissant européen.

Votre journée type ?

Les journées de Cyril sont chronométrées : « A la caserne, on démarre généralement à 7h avec un rassemblement, pendant lequel on fait le point sur les uniformes et l’inventaire des véhicules. A 8h30, petite pause-café conviviale. A 10h30, c’est sport obligatoire, puis quartier libre de 13h à 14h, avant un nouveau rassemblement de mise au point. A 15h, c’est le grand ménage : tous les pompiers doivent participer aux tâches ménagères. Entre 18h et le matin, une garde de nuit prend la relève ».

Les qualités d’un bon pompier ?

« Il faut être humble et surtout fort psychologiquement et mentalement », estime Cyril. Les pompiers doivent être en mesure de travailler efficacement en équipe, prendre des décisions rapides dans des situations stressantes et dangereuses, être physiquement aptes et compétents techniquement pour faire face aux différentes situations d’urgence. « Il faut aussi être un bon psychologue. En interventions, les victimes -notamment les personnes âgées – ont besoin de parler, on reste parfois discuter avec elles, peu importe le temps que ça prend ».

Votre salaire moyen ?

« Les revenus varient en fonction du grade, de 1 649 à 2 434 euros, précise Cyril. Mais nous avons souvent des primes. » Il faut aussi prendre en compte le fait que les pompiers ne voient parfois pas leur famille pendant plus de 24 heures, parfois 48 heures. « Ce n’est pas le salaire qui m’a motivé à devenir pompier, il faut vraiment être motivé et sûr de vouloir faire ce métier », conseille Cyril.

Par Lylia, Amel et Mathias