Journaliste sportif : « Un métier exigeant, avec des places rares : il faut savoir être patient. »

Avec Jérémy Marillier, journaliste sportif à France Bleu Saint-Étienne Loire.

En quoi consiste votre métier ?

« Pour moi, un journaliste apporte une information la plus juste et la plus précise possible aux gens pour qu’ils puissent la comprendre », explique Jérémy Marillier. En tant que journaliste sportif, il assume plusieurs tâches spécifiques : le commentaire des matchs de L’ASSE en direct à la radio, la présentation d’émissions à la radio, et l’écriture d’articles sur le club de l’AS Saint-Étienne pour le site web de son média.

Un métier difficile ?

Pour commenter un match, il faut être endurant ! « Raconter le match, faire imaginer et vibrer son auditeur, être capable de parler et d’animer le match avant, pendant et après, soit quatre heures de parole, ce n’est pas une mince affaire ! », s’amuse Jérémy Marillier.  

Ajoutez à cela la difficulté partagée par tous les journalistes de desceller le vrai du faux dans les informations qu’ils reçoivent, la nécessité d’être créatif et inventif pour plaire aux auditeurs, et le fait de devoir travailler dans toute la France pour entrer dans le métier. « Pour ma part, j’ai été remplaçant dans de nombreuses antennes de Radio France avant d’être titularisé à Orléans, puis d’arriver à Saint-Étienne », raconte Jérémy Marillier.

Le rythme de l’actu du sport le week-end impose aussi à Jérémy Marillier des horaires particuliers : « Je travaille du mercredi au lundi, et le week-end de 18 heures à 2 heures du matin : il faut savoir vivre en décalage, et trouver un équilibre avec a vie personnelle ».

Votre parcours ?

« J’ai toujours aimé le sport. Après le Bac, j’ai fait une école de journalisme de niveau Bac+5, puis il m’a fallu une petite dizaine d’années pour obtenir un poste fixe à Radio France de présentateur de matinale. Le métier est exigeant, avec des places rares, il faut savoir être patient ».

Jérémy Marillier est passionné par le commentaire de match et préfère travailler en radio locale, plus proche des auditeurs que dans les médias nationaux. Cela dit, il s’est déjà retrouvé à France inter avec une analyse à réaliser sur un coup d’État en République centrafricaine en 30 minutes !

Les qualités d’un bon journaliste sportif ?

« Aujourd’hui, explique Jérémy Marillier, un journaliste sportif doit être à l’aise sur les réseaux sociaux [son compte Twitter @MarillierJeremy est très actif] ; savoir travailler en équipe, avec des consultants par exemple ; être travailleur pour être capable d’écrire vite et bien sur des sujets très variés ; être curieux et s’intéresser à tout ; savoir raconter les choses et trouver les bons contacts ; être bon en orthographe, être original et créatif… » La liste est longue !

Et comment écrire un bon article ?

Jérémy cite quelques règles d’or : « Trouver les bonnes personnes et sources à questionner ; relever le vrai du faux ; être bref avec des chiffres qui attirent le regard ; trouver un titre qui colle à la situation, donne envie de lire l’article (parfois de rire, avec un mauvais jeu de mots !) et résume l’article ».

Votre salaire ?

« Je gagne 2 600 à 2 700 euros nets par mois. »

Par Bastien, Mathéo et Cory.